Pr. Messi ONGOLA

Enseignant à L'Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé.

IFRIKIYA REFONDATION

Allo, Allo, Le Professeur MESSI ONGOLA de L’ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE DE YAOUNDE (CAMEROUN) partage ses réflexions sur la refondation d’une Afrique Ruinée, brisée et méprisée, une Afrique croulant sous le poids des tragédies qui ont rythmé son histoire à la fois contemporaine et lointaine, une Afrique pointant à la dernière place des continents et de très loin derrière l’avant dernier, une Afrique déboussolée dans le contexte actuel de jungle mondialisée sans la moindre pitié pour les plus faibles. Ses analyses de la situation peuvent être consultées sur ce site Web.

Celles-ci débutent par un plaidoyer cri de cœur en faveur de sa préoccupation. A cet occasion, il propose une certaine lecture de l’instabilité du continent Africain. Il a ensuite mis en évidence la nécessité de solder notre passif colonial. Selon lui, cela nous permettra de traiter le mal-être africain, ce qui ouvrira la voie à un processus de décolonisation mentale. Il a ensuite lancé un appel solennel à une reflexion collective, sur une stratégie de replacement du modèle socio-économique hérité de la colonisation. Après avoir dévoilé quelques éléments de structure d’un cadre général de réflexion et d’un état d’esprit constructif, il a présenté quelques éléments de stratégie, tout en soulignant en lettres d’or. La nécessité d’une participation des citoyens ordinaires. Il a clôturé son appel par l’analyse spécifique du cas Cameroun. Sur le plan méthodologique, il a proposé une démarche analogue à celle en vigueur dans le monde médical. En guise de diagnostic, il a proposé une introspection sans complaisance en trois volets.

  • Le premier volet présente un examen au scanner de nos rapports sociaux, avec en premier lieu, un éclairage sur la tâche indélébile du passif colonial. En deuxième lieu, il a mis l’accent sur l’effet néfaste de nos pulsions autodestructrices, puis sur l’impact négatif de nos échelles de valeurs, et enfin sur l’iniquité de notre mode de gouvernance, lui aussi hérité de la colonisation.
  • Le deuxième volet propose un diagnostic sans compatissances de nos tares, de nos travers et nos comportements nocifs. Sont successivement analysées, l’égoïsme et l’individualisme, le tribalisme, l’inconstances et l’inconscience. Ce volet se clôture par quelques spécificités camerounaises en matière de comportements nocifs.
  • Le troisième volet ressort les méfaits de notre modèle d’administration, avec en premier lieu l’impact de la double paternité de cette administration. Un autre méfait extrêmement destructif se décline sous forme d’une dévastatrice obsession pour les postes administratifs.

En effet cela conduit à négliger la maitrise de la technologie, qui seule peut contribuer efficacement à libérer l’Afrique. Il a démontré que cet obsession était sous tendue par un paradigme nocif qu’il a vigoureusement dénoncé. Pour finir, il a proposé quelques pistes de réflexion sur un nouveau modèle d’administration. Après la phase diagnostic et avant la phase prescriptions, il a proposé quelques principes généraux pour le bon fonctionnement des sociétés humaines. On y retrouve sept postulats de bases, les bases d’une théorie élémentaire des groupes humains, le concept de patriotisme et les conditions minimales de paix et de sécurité. Il a ensuite prescrit quelques idées sur un modèle africain de développement. Après avoir fustigé la camisole de force constituée par un modèle économique pernicieux, il a recommandé de sortir des dogmes mensongers et des sentiers battus qui ont conduit l’Afrique vers l’impasse. Il a mis en exergue l’impact positif d’une réorganisation de nos priorités et de nos échelles de valeurs, ainsi que les bienfaits d’une approche intégrative. Toujours dans les recommandations il a proposé un essai d’analyse critique de nos actuelles institutions. Cela a concerné notre scrutin présidentiel, le régime semi-présidentiel, notre actuelle forme de l’Etat. Cet essai s’est clôturé par un guide de conception d’une forme d’Etat pour chaque pays. Ses prescriptions se sont ensuite orientées vers nos systèmes d’éducation et de formation.

Elles débutent par une mise en question des missions de notre école aujourd’hui, puis se poursuivent par une mise en garde contre le piège d’un système éducatif importé, comme ceux en vigueur dans la plupart des pays africains. Pour conclure sur le sujet , il a proposé quelques objectifs socio-éducatifs et quelques idées-force sur un système éducatif propre à chaque pays. Compte tenu de l’importance que la croyance ou non en Dieu peut avoir dans l’évolution d’une société, il s’est interrogé sur la place que devraient lui accorder les sociétés africaines. Après avoir mis l’atheisme en question, il a essayé de retracer les origines du concept de Dieu. Il s’est ensuite interrogé sur le sort qui devrait être réservé à nos religions importées et imposées, pour finir par proposer l’idée d’un Dieu laïc. Toutes ces réflexions se déclinent en dix articles constitués chacun de quatre parties. Ils sont présentés ci-après